>>> https://youtu.be/5WULK5cumdM
>>> https://youtu.be/jM3pMTwIs_U
6 mars 2023
Les véhicules et l'équipement, totalisant plus de 2 700 pièces, seront livrés à l'Ukraine pour être utilisés contre l'invasion russe qui a duré plus d'un an.
Blog Maçonnique agnostique et adogmatique. Son rite moderne est un rite basé sur la quête de la Raison, de l’Homme maillon de la chaîne sociétale… "Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin jamais simplement comme un moyen." Emmanuel Kant
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6 mars 2023
Les véhicules et l'équipement, totalisant plus de 2 700 pièces, seront livrés à l'Ukraine pour être utilisés contre l'invasion russe qui a duré plus d'un an.
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Des soldats français déployés avec l'OTAN sur la base militaire roumaine de Cincu, en décembre 2022 |
Affaires étrangères
Avec le retour de la guerre sur notre continent, l'Otan est ressuscitée. Et l’Union Européenne se forge une dimension géopolitique nouvelle. Paris, Berlin et Varsovie augmentent leurs budgets militaires. Quels sont désormais les enjeux de la sécurité en Europe?
Avec
L’Europe ne sera plus jamais la même. Un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine, la guerre continue sans que se dessine la moindre perspective de négociations, et les transformations qu’elle impose sont profondes, et irréversibles. D’abord le retour sanglant de la violence des armes au cœur d’un continent toujours travaillé par des mémoires différentes des guerres du 20e siècle, un continent globalement prospère longtemps bercé par l’illusion que le commerce, l’interdépendance économique entretenaient forcément la paix.
>>> Armement : les leçons de la guerre en Ukraine
C’est aussi, face à l’agression et à l’extraordinaire leçon de courage donnée par les Ukrainiens, la surprise et la satisfaction de vérifier la cohésion des Occidentaux, Européens en tête, qui la célèbrent comme une première victoire, fût-ce sur eux-mêmes. L’Alliance atlantique a retrouvé sa raison d’être, mutualisant sous leadership américains des moyens sans précédent pour protéger nos valeurs et nos libertés.
Maintenir dans la durée la cohésion et l’unité
Sanctions économiques, accueil des réfugiés mais aussi soutien financier, livraisons d’armes, formation militaire : l’Union Européenne se découvre et se forge cette dimension géopolitique que la présidente de la Commission appelait autrefois de ses vœux dans le scepticisme général. L’Allemagne, la Pologne et aussi la France augmentent massivement leurs budgets militaires. Plus l’Europe se transforme, plus les interrogations se multiplient, même si les urgences de la guerre permettent aux dirigeants d’éviter d’y répondre. Au sein des 27, les Européens partagent-ils la même vision des objectifs à atteindre ? Quelles garanties de sécurité seraient-ils prêts à accorder à l’Ukraine à long terme ? Au sein de l’OTAN, tous les pays membres adhèrent-ils aussi volontiers à l’évidente suprématie des Etats-Unis ? Quelles conséquences, en particulier, pour la vision française d’une défense, d’une autonomie stratégique européenne ? Comment maintenir dans la durée la cohésion et l’unité nécessaires face à d’autres acteurs du grand désordre international, à commencer par la Chine ?
Ulrike Franke a notamment écrit une publication dans la revue War on the Rocks sur la génération Y face aux nouveaux défis de l’Allemagne après 30 ans de paix (A Millennial Considers the New German Problem After 30 Years of Peace).
Jaroslaw Kuisz a publié de nombreuses tribunes dans la presse internationale, notamment dans le New York Times, the Guardian, Le Monde, Foreign Policy, Neue Zürcher Zeitung. Son ouvrage La nouvelle politique de la Pologne (The New Politics of Poland) paraitra en octobre 2023 (Manchester University Press).
Louis Gautier est l’auteur de Mondes en guerre, tome IV – Guerres sans frontières de 1945 à nos jours, un ouvrage publié aux éditions Passés Composés (2021).
La doctrine de la guerre juste est un modèle de pensée et un ensemble de règles de conduite morale définissant à quelles conditions la guerre est une action moralement acceptable. La doctrine s'intéresse plus particulièrement à la guerre préventive, et la notion de preuve du casus belli n'y a que peu de place.
C'est une question philosophique importante car elle pose d’importantes questions sur la nature humaine, les relations intersubjectives, la polémologie et fait intervenir de nombreuses branches de la philosophie comme la métaphysique, l'épistémologie, la philosophie politique ou la philosophie éthique.
Histoire de la notion
C'est le thème principal de l'ouvrage épique hindou Mahabharata, qui en expose les principaux critères tels que la proportionnalité, l'utilisation de moyens justes, la nécessité d'une cause juste et le traitement équitable des prisonniers et des blessés.
Pour les Romains, la guerre juste doit être menée « à la loyale » et exclut la ruse et la perfidie. Selon eux, ces deux méthodes, auxquelles ils associent parfois la diplomatie, sont propres à des ennemis de mauvaise foi et inférieurs ethniquement en valeur militaire et en courage. Ils affirment ainsi la supériorité morale du régime politique romain et justifient sa domination impériale. Toutefois, la menace de perfidie attribuée aux adversaires justifie une légitime défense, et même la ruse considérée alors comme un stratagème autorisé1. En Occident, les premières interrogations d'ampleur sur cette doctrine furent le fait de Cicéron (De officiis 1.11.33–1.13.41).
Son interrogation est reprise par des auteurs catholiques comme Augustin d'Hippone, Thomas d'Aquin2, Francisco de Vitoria et son disciple Francisco Suárez. Le philosophe Hugo Grotius3 expose aussi des réflexions sur le sujet.
Thomas d'Aquin exige trois conditions :
auctoritas principis : la guerre ne peut relever que de la puissance publique sinon elle est un crime. L'auctoritas principis s'oppose à la décision individuelle appelée persona privata ;
causa justa : la cause juste ; c'est cette dernière notion qui donne le plus lieu à interprétation ;
intentio recta : l'intention ne doit pas être entachée de causes cachées mais uniquement dans le but de faire triompher le bien commun.
À la fin du xiie siècle, Johannes Faventinus associe l'idée de guerre juste pour la défense de la patria avec celle de ratio (ou « raison d'État ») 4. Elle est aussi légitimée pour défendre l'Église (le status Ecclesiae) s'il s'agit d'une croisade contre l'infidèle ou contre un Hohenstaufen4.
Chez Francisco de Vitoria apparaissent tous les thèmes principaux de l'école de Salamanque : la guerre représente un des pires des maux, et on ne peut y recourir que pour éviter un mal plus grand. La guerre préventive contre un tyran susceptible d'attaquer fait partie des exemples reconnus par cette école. Toutefois, toutes les formes de dialogue doivent être utilisées au préalable, et la guerre ne peut être déclenchée que comme ultime recours. Dès lors, la question est de savoir s'il existe des voies de droit évitant de recourir à la force.
Plusieurs chrétiens sont à l'origine du problème de conscience posé par la nécessité d'intervenir : Ignace de Loyola parle du magis à propos de l'interrogation du décideur, entrer en guerre étant une décision très lourde de conséquence pour un chrétien tenu de respecter le sixième commandement (« Tu ne commettras point de meurtre »). Ambroise de Milan, dans De officiis I, 29 précise qu'il y a deux manières de pécher contre la justice : « […] l'une, c'est de commettre un acte injuste, l'autre c'est de ne pas venir au secours de la victime d'un injuste agresseur. »
À l'époque contemporaine
Michael Walzer s'avère être un théoricien de cette doctrine qui reprend la vision traditionnelle attribuée à Thomas d'Aquin par une séparation entre le Jus ad Bellum, le Jus in Bello et le Jus post Bellum.
Il est critiqué par Yves Roucaute, qui lui reproche de n'être pas allé voir les textes de Thomas d'Aquin qui pose d'abord la question de la légitimité de l'autorité (auctoritas) qui engage un conflit, et elle l'est seulement quand elle répond aux devoirs envers l'humanité, et qui développe ensuite, à partir de cette vision morale humaniste, une théorie des trois causalités dans les moyens, la forme et la finalité de la guerre. Ce qui autorise, en cas d'illégitimité ou de violation de ce point de vue, le droit de résistance. Roucaute développe à partir de cette relecture une conception de la résistance, du droit d'insurrection, et de la guerre juste offensive reprise par les partisans du droit d'ingérence humanitaire comme ses amis Bernard Kouchner et Condoleezza Rice.
La théorie de la guerre juste peut être divisée en trois catégories selon Walzer :
Le « Jus ad Bellum » : concerne particulièrement les causes de la guerre ;
Le « Jus in Bello » : concerne la justice du comportement des différents intervenants pendant le conflit ;
Le « Jus post Bellum » : concerne la phase terminale et les accords de paix qui doivent être équitables pour toutes les parties.
Article détaillé : Jus ad bellum.
La synthèse de ces trois étapes permettrait de dégager les lignes suivantes :
La guerre, pour être juste, devrait être engagée en dernier ressort : toutes les possibilités non violentes doivent au préalable avoir été examinées ;
La question de l'autorité légitime se poserait lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies est bloqué par la volonté d'une partie d'exercer son droit de veto ;
La probabilité de succès devrait être plus forte que les dommages imposés. Ce point est certainement l'un des plus difficiles à évaluer puisqu'entrant dans le cadre du calcul des probabilités ;
La violence engagée dans le conflit devrait être proportionnelle au dommage infligé et les populations civiles doivent être autant que possible distinguées des agresseurs militaires. Là encore, se présente une nouvelle difficulté avec les interventions de type guérillas où il est difficile de faire la distinction entre civils et militaires.
Le but de l'intervention armée devrait être de rétablir la paix et le droit. Le pacificateur n'ouvre donc jamais les hostilités, contrairement à la conception défendue par le philosophe Yves Roucaute, mais ne fait que s'ajouter aux protagonistes d'un conflit déjà en cours ou du moins un chaos général qui s'y apparente. Il est préférable qu'il combatte en tiers ennemi de tous les autres s'il veut être crédible dans son rôle de médiateur, mais si le rapport de force ne lui est pas suffisamment favorable, il peut s'allier à la partie qu'il estime dans son droit.
Position de l'Église catholique
Alors que les dix commandements fixe l'interdiction de tuer un autre homme, la "guerre juste" est un concept utilisé par l'Eglise catholique pour évoquer une guerre dans laquelle il ne serait pas immoral de prendre les armes5.
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, ce concept n'est plus utilisé afin de rappeler que toute guerre est un mal. Pour Pie XII en 1953, « Toute apothéose de la guerre est à condamner comme une aberration de l’esprit et du cœur"5. Dans son encyclique Fratelli Tutti publiée le 4 octobre 2020, le pape François, écrit :
« Nous ne pouvons donc plus penser à la guerre comme une solution, du fait que les risques seront probablement toujours plus grands que l’utilité hypothétique qu’on lui attribue. Face à cette réalité, il est très difficile aujourd’hui de défendre les critères rationnels, mûris en d’autres temps, pour parler d’une possible « guerre juste». Jamais plus la guerre ! »
— Pape François, Fratelli Tutti, https://eglise.catholique.fr/vatican/encycliques/lencyclique-fratelli-tutti [archive], Septième chapitre : Des parcours pour se retrouver, § 258, consulté le 2 novembre 2020
Il précise en note : « Nous ne soutenons plus aujourd’hui » le concept de « guerre juste » forgé par Saint Augustin. Il rappelle la phrase du pape Jean XXIII « Il devient impossible de penser que la guerre soit le moyen adéquat pour obtenir justice d’une violation de droits. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, il affirme le 18 mars 2022 «Il n’existe pas de guerre juste»6
Cette évolution du concept n'interdit néanmoins pas les chrétiens à prendre les armes quand cela est nécessaire. Ainsi, si le terme n'est pas utilisé, dans Le catéchisme actuel de l'Église Catholique, no 2 309, les principes d'une légitime défense avec usage de la violence reprennent les principes de ce qui était autrefois appelé la « guerre juste »5. Ces principes sont repris par la doctrine sociale de l'Église qui donne des règles strictes [archive], et notamment que pour être licite, l'usage de la force doit répondre à :
ce que le dommage infligé par l'agresseur soit durable, grave et certain (justification) ;
ce que tous les autres moyens d'y mettre fin se soient révélés impraticables ou inefficaces (négociation) ;
ce que soient réunies les conditions sérieuses de succès (interdiction des attaques suicide) ;
ce que l'emploi des armes n'entraîne pas des maux et des désordres plus graves que le mal à éliminer (atome).
Textes de l'Eglise sur la guerre
Parmi les références notables à ce sujet :
L'appel aux croisades pour la délivrance des Lieux Saints et l'assistance aux chrétiens d'Orient ;
La trêve de Dieu, au Moyen Âge ;
Le pape Benoît XV, qui est surnommé le pape de la paix pour son rôle lors de Première Guerre mondiale ;
L'encyclique Pacem in Terris de Jean XXIII sur la résolution de la guerre froide ;
La communauté de Sant'Egidio, qui fut impliquée dans la pacification du Kosovo et de la Côte d'Ivoire ;
Le Concile Vatican II, dans Gaudium et Spes, 80, comporte la seule et unique condamnation de ce concile :
« Dans une telle conjoncture, faisant siennes les condamnations de la guerre totale déjà prononcées par les derniers papes [166], ce saint Synode déclare : Tout acte de guerre qui tend indistinctement à la destruction de villes entières ou de vastes régions avec leurs habitants est un crime contre Dieu et contre l’homme lui-même, qui doit être condamné fermement et sans hésitation. »7,8. »
Notes et références
Jean-Vincent Holeindre, La ruse et la force : une autre histoire de la stratégie, Paris, Éditions Perrin, février 2017, 464 p. (ISBN 978-2-262-03735-2 et 2-262-03735-3, OCLC 978298819), chap. 6 (« Rome et l'invention de la guerre juste »)
Michael Walzer, « guerres justes et injustes » [archive], sur les-yeux-du-monde.fr
De jure belli ac pacis (Le droit de la guerre et de la paix) Hugo Grotius
Gaines Post, « Ratio publicae utilitatis, ratio status et « raison d’État » : 1100-1300 », p. 13-90 (cf. en part. p. 38-39) in Christian Lazzeri et Dominique Reynié (dir.), Le Pouvoir de la raison d’État (PUF, 1992).
Christian Mellon, "Guerre juste l'église catholique actualise son héritage", Justifier la guerre ? (2013), p.105 -128.
« Pape François discours gravissimum educationis guerre democratie » [archive], sur vaticannews.va/fr
texte complet sur le site du Vatican : Vat ii cons 19651207 gaudium et spes fr [archive], point 80 sur vatican.va/archive
Jean XXIII, Pacem in terris, 11 avril 1963
Bibliographie
Paix et guerre selon saint Augustin. Paris : Migne, 2010 (éd. Pierre-Yves Fux, coll. « Les Pères dans la foi, 101 »). 212 p. (ISBN 978-2-908587-62-3)
Jérôme Cario, lieutenant-colonel, Le droit des conflits armés ou la limitation de nuire dans ses règlements et ses moyens, thèse de doctorat, 2001
Jérôme Cario, lieutenant-colonel, Droit et guerre d'hier à aujourd'hui, Lavauzelle, 2011
Jean-François Chemain, "Bellum iustum" : Aux origines de la conception occidentale de la guerre juste, Éditions Apopsix, 2018, 354 p. (ISBN 978-2-35979-157-0 et 2-35979-157-5, OCLC 1102635695)
Peter Haggenmacher, Grotius et la doctrine de la guerre juste, PUF, 1983
Pierre Hassner, Justifier la guerre, Presses de Sciences Po, 2005
Jean-Vincent Holeindre, La ruse et la force : une autre histoire de la stratégie, Paris, Éditions Perrin, février 2017, 464 p. (ISBN 978-2-262-03735-2 et 2-262-03735-3, OCLC 978298819)
Jean Mathieu Matteï, Histoire du droit de la guerre (1700-1819), Introduction à l'histoire du droit international, avec une biographie des principaux auteurs de la doctrine de l'antiquité à nos jours, Presses universitaires d'Aix-en-Provence, 2006
Nicolas Offenstadt, « Guerres justes et usages du passé », Cahiers de la Villa Gillet, « Penser la guerre aujourd’hui », no 16, 2002, p. 121-130
Yves Roucaute, La Puissance de la Liberté, P.U.F., 2004
Yves Roucaute, Vers la Paix des Civilisations, Alban, 2008
Yves Roucaute, La Puissance d'Humanité, François-Xavier de Guibert, 2011, Contemporary Bookstore, 2014
v. Starck, Christian (Hrsg.), Kann es heute noch gerechte Kriege geben?, Wallstein-Verlag, 2008
(en) Kenneth N. Waltz, Theory of International Relations, 1975
Michael Walzer, Guerres justes et injustes, Belin, 1999
Michael Walzer, Morale maximale, morale minimale, Bayard, 2004
Articles connexes
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>>> Liste des doctrines géopolitiques
>>> Guerre sainte
>>> Jus ad bellum
>>> Guerre
>>> L’Humeur – Qu’est-ce qu’une nation : la leçon ukrainienne !
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Épisodes
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Mais d'où peut bien venir cette voix que nous entendons dans notre tête lorsque nous nous adressons à nous-mêmes ? En quoi le langage intérieur peut-il être bénéfique ? Et comment traiter ses dysfonctionnements qui se manifestent sous la forme de ruminations ou encore d'hallucinations auditives ?
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Le corps a longtemps été écarté dans les débats philosophiques au profit de l'esprit. Pourtant, le corps est un acteur décisif de notre perception et de notre compréhension du monde. Que nous apprend le corps sur le monde extérieur ? Quel accès à l'intériorité ce même corps rend-il possible ?
>>> Comment écrire ce qu’on a dans la tête ?
Pour écrire ce qu'on a dans la tête, il est nécessaire de cultiver une certaine solitude. Une forme d'indifférence provisoire au monde semble alors souhaitable pour développer son intériorité. C'est dans cette manière de se rendre disponible à ce qui se passe au dedans que naît l'inspiration.
>>> Le droit s'intéresse à notre vie psychique : une bonne nouvelle ?
Des "droits fondamentaux psychiques" émergent, en lien avec une nouvelle manière d'encadrer les comportements psychiques : ceux-ci sont appréhendés comme objets du droit, et non de la morale. Mais un tel encadrement de notre vie psychique par le droit n'entraîne-t-il pas des impensés ?
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"Le Voyageur contemplant une mer de nuages" de Caspar David Friedrich, 1818 |
Épisodes
>>> Épisode 4/4 : Edvard Munch : "J’ai ressenti comme un grand cri"
C'est en 1893 que Munch peint "Le Cri", première oeuvre expressionniste de l'histoire de l'art. La maladie et les deuils l'affectent et le marquent d'une ombre qui émane dans son oeuvre. Retour sur la vie d'un peintre sous le signe de l'affect des affects, comme l'appelle Freud : l'angoisse.
>>> Épisode 3/4 : Kierkegaard, "L’angoisse est le vertige de la liberté"
Etre soi est difficile. L'écart face à nous-même, l'impossible synthèse de soi, l'état limite permanent dans lequel on se trouve : c'est cela l'angoisse, pour Kierkegaard, qu'il appelle cette "effrayante liberté de pouvoir". Etre angoissé permet-il alors de devenir soi ?
>>> ∆∆∆ ∆∆∆ ∆∆∆ Épisode 1/4 : Lucrèce, Montaigne, Pascal : bonjour l’angoisse !
Le philosophe Michel de Montaigne (1533-1592) est un mélancolique qui fuit l'angoisse, Lucrèce (Iᵉʳ siècle av. J.-C.) et Blaise Pascal (1623-1662), des angoissés du néant. Pourquoi lire ces penseurs nous permet-il d'échapper au désespoir de la condition humaine ?
>>> Épisode 2/4 : La psychanalyse est-elle un remède à l’angoisse ?
L'angoisse, pour Freud, renvoie à des affects qui s'écartent du fleuve de la vie... Universelle, l'angoisse est sérieuse, utile au désir, moment de vérité, elle signifie toujours quelque chose. Que nous dit-elle de nous ?
L’histoire du droit s’écrit sur le temps long. C’est un va-et-vient d’inspirations, d’adaptations. Le droit est l’image des sociétés qui le formulent, l’appliquent, et l’interprètent. Romain, coutumier ou international, qu’est-ce que le droit ? Le droit anglais est-il une exception dans l’histoire ?
Épisodes
>>> % pur ius, une histoire du droit romain
Le droit romain désigne généralement le droit produit sous la République romaine et l'Empire, entre 509 avant J.-C. et 476 après J.-C. Tout au long de ce millénaire, le ius, oral et écrit, évolue et se fixe peu à peu. Pourquoi est-il resté si essentiel dans l'histoire du droit ?
>>> Coutumier et canon ! Le Moyen Âge fait son droit
À partir du XIIe siècle, les droits romain et canonique sont enseignés dans les écoles et les universités. De Bologne à Orléans, une science du droit s’instaure. Dans quelle mesure l’étude du droit savant modifie-t-elle la pratique du droit à l’échelle de l’Europe occidentale ?
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Définir le droit international public comme un ensemble de règles destinées à réguler des relations entre groupes sociaux indépendants, c’est pouvoir faire remonter ses origines à la Mésopotamie. Pourtant, sa naissance est plus souvent corrélée à celle du capitalisme et de l'État-nation...
>>> Le droit anglais, une exception dans l’histoire ?
Le roi d'Angleterre Jean signe la "Magna Carta" afin de préserver les privilèges de la noblesse. Illustration de James William Edmund Doyle, 1864.
La "common law", le droit britannique, est souvent présentée comme différente du droit européen, car elle s'appuierait davantage sur la jurisprudence que les droits continentaux. L'analyse historique confirme-t-elle cette idée communément répandue ? Les Anglais font-ils vraiment tout différemment ?
Avec Régis Debray, Didier Leschi et Alban Cerisier, remonter le fil du XXe siècle au travers de l’écrit.
Après avoir analysé le poids des essais parus à partir de 1945 l’an dernier, c’est à la première moitié du siècle passé que se consacre cette nouvelle saison. En compagnie d’André Breton, de Virginia Woolf ou encore d’Aimé Césaire: tel est le programme de trois semaines d’émissions orchestrées par Régis Debray et Didier Leschi avec Alban Cerisier. Ensemble, ils convoquent la vision d’Antoine de Saint-Exupéry, décortiquent celle d’Adolf Hitler ou parcourent les multiples facettes de Stephan Zweig. 15 auteurs, 15 livres clés.
Épisodes
>>> Épisode 30/30 : 1943 : Zweig, "Le Monde d'hier"
"Le Monde d’hier" n’est pas qu’un livre autobiographique, c’est aussi un témoignage historique précieux sur le basculement du destin de l’Europe au XXe siècle. Rédigé en 1941, il est publié de façon posthume en 1943 en Suède.
>>> Épisode 29/30 : 1942 : Saint Exupéry, "Pilote de guerre"
Dernier roman d’Antoine de Saint-Exupéry, "Pilote de guerre" est le témoignage d’un aviateur engagé dans la bataille de France en 1940 et une réflexion sur la défaite vue du côté militaire.
>>> Épisode 28/30 : 1939 : Césaire, "Cahier d’un retour au pays natal"
"Cahier d’un retour au pays natal" est une œuvre marquante qui propulse Aimée Césaire sur le devant de la scène littéraire puis politique. Par sa puissance et son originalité, le long poème paru dans une première version en août 1939, constitue l’une des œuvres majeures du 20ème siècle.
>>> Épisode 27/30 : 1937 : Malraux, "L’Espoir"
Cet ouvrage est le récit des premiers mois de la guerre civile espagnole. Il sera pour beaucoup dans la place qu’occupe la guerre d’Espagne dans l’imaginaire de la gauche. Après la défaite des républicains, Malraux, profondément antifasciste, ne retournera jamais en Espagne.
>>> Épisode 26/30 : 1936 : Keynes, "Théorie générale de l’emploi"
Cet essai de science économique est un des traités qui a le plus influencé la manière de penser les économies de marché et leur rôle dans le champ politique.
>>> Épisode 25/30 : 1931 : Valéry, "Regards sur le monde actuel"
Réunissant dix petits essais écrits dans les années 1930, ce recueil connaît un succès immédiat à sa publication. Il l’inscrit dans le projet de Valéry d’édifier une "société des esprits", un espace de liberté et d’indépendance pour les intellectuels et écrivains.
>>> Épisode 24/30 : 1929 : Woolf, "Une chambre à soi"
"Une chambre à soi" est un essai littéraire sur la situation sociale des femmes comme handicap pour accéder à l’autonomie et la création littéraire. Avec ce livre Woolf est devenue une des références majeures de la pensée féministe.
>>> Épisode 23/30 : 1927 : Benda "La trahison des clercs"
Peut-on être un clerc, un intellectuel tout en étant d’un parti ? Comment ne pas renoncer à la vérité dans l’engagement ? Benda va poser les termes d’un débat qui agite encore tout ceux qui font profession de penser et qui ne veulent pas dans le même temps renoncer à l’engagement.
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Quel est l’impact des livres écrits par des dictateurs ? "Mein Kampf" est un livre-programme, support idéologique du nazisme, dont la virulence antisémite annonce la Shoah.
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Publié après la mort de Kafka par Max Brod, alors qu’il lui avait demandé d’en bruler le manuscrit, ce roman est une fable métaphysico-judiciaire.
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Portrait de Spinoza |
De Paul B. Preciado à André Comte-Sponville, en passant par les éthiques grecques, Pascal ou encore Spinoza, la poursuite du bonheur par les philosophes semble être sans fin. Pourquoi l'appréhension de cette notion philosophique les met-elle tant dans l'embarras ?
Épisodes
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Dans ce grand entretien, Paul B. Preciado s'interroge sur les conditions politiques du bonheur et sur la dimension collective et non pas psychologique de la joie, qu'il nous invite à chercher en dehors des modes d'existence érigés par le capitalisme cybernétique.
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Bien que la philosophie de Pascal nous apprend que la cause de tous nos malheurs provient de notre condition mortelle, elle repose pourtant sur l'idée de bonheur, qui constitue le désir le plus absolu et universel des hommes, bien qu'ils ne puissent le trouver qu'en contemplant leur misère.
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Au Conseil de l’Ordre du G O B
Au TCF Rolando BOURGEOIS, Gr Insp du GOB auprès de notre Atel
Aux TT CC VV des Chap et Aréopage
Aux TT CC VV MM des RR LL de l’Obéd amies
Le VM Lambert BINDJI, la Comm Off Dign et tous FF de la RL Les Amis Philanthropes n°7 Delta à l’Or de Bruxelles ont l’honneur et le grand plaisir de vous inviter à la Cérémonie de célébration du 10 ième anniversaire de notre Loge qui aura lieu le samedi 04 Février 2023 à 16h00 dans le T :. Amon-Râ au Persil.
La Cér comporte un banquet pour lequel un Triangle sera réservé à votre intention ou à celle de la S ou du F qui vous représentera.
Pour la bonne organisation de la Ten et/ou du banquet, nous vous remercions de bien vouloir confirmer votre présence à la Ten et/ou au banq au prix de 30 euros par personne et ce au plus tard le 29 janvier 2023 auprès du F Secrét : Patrick Heinix
- Via l’intranet du GOB
- Par courriel : pat.heinix@gmail.com
- Par téléphone 0475 970 186
Si des membres de votre Atel désirent vous accompagner, ils seront évidemment les bienvenus (inscription et réservation préalables souhaitées ; paiement sur place pour le repas, s.v.p.)
Pour paiement : Centre d’Etude Delta BE 96 0017 8467 4405
Mention : Banquet AP7 Delta 10 ième anniversaire
Fraternellement,
Lambert Bindji, VM AP7 Delta
Patrick Heinix, Secrétaire AP7 Delta
TT CC FF
En ces temps compliqués qui pèsent sur nos consciences, nous ne perdrons pas
de vue notre Travail Maçonnique : tenter, selon nos moyens, de rendre le monde
meilleur, plus fraternel, dans le respect de l’environnement et de la diversité des
cultures.
Telle est notre ambition et l’objectif sans cesse renouveler de nos démarches
initiatiques.
Nul ne doit quitter ce monde sans avoir tenté de le rendre meilleur.
Puissions-nous trouver dans la chaleur de notre égrégore, la Lumière qui nous
éclairera tout au long de cette nouvelle année 2023.
Bruxelles, 5 janvier 2023
Lambert BINDJI – VM Les AP7 Delta
Le mot radicalité a beaucoup plus de connotations positives en philosophie que dans plusieurs expressions de la vie quotidienne, où radical semble signifier extrémiste. Pour les philosophes, il s'agit de revenir aux racines de la connaissance, de l'expérience, ou encore de la compréhension du mal.
Épisodes
>>> Faut-il douter radicalement pour connaître quelque chose ?
Deux siècles et demi après le philosophe français René Descartes, le phénoménologue allemand Edmund Husserl a mis en œuvre à son tour un doute radical, susceptible de fonder nos connaissances. En quoi consiste le doute radical pour les philosophes ?
>>> Y a-t-il des expériences qualifiables de radicales ?
Il existe une certaine manière de concevoir les expériences exceptionnelles, qui en font des expériences radicales, par rapport à des expériences dites ordinaires. Le statut privilégié qu'on leur accorde est-il à remettre en question ? Faut-il déradicaliser ces expériences exceptionnelles ?
>>> Peut-on connaître la racine de la domination ?
Au regard de la pluralité des formes de domination, les théories critiques du genre, de la race et de l'intersectionnalité sont-elles en mesure de prendre la domination par la racine afin de la connaître ?
>>> Qu’est-ce que le "mal radical" selon Kant ?
Qu’est-ce que le "mal radical" selon Kant ?